Une exploitation commune du lac Malawi

La République du Malawi est actuellement en pourparlers avec les autorités mozambicaines dans le cadre d’une coopération qui toucherait le secteur minier et particulièrement l’exploitation de gaz naturel. C’est depuis près d’une semaine que les deux pays essaient d’évaluer au mieux les intérêts communs qu’il y aurait à travailler conjointement. Selon les informations circulant dans la presse Mozambicaine, les négociations qui se tiennent actuellement devraient aboutir à la ratification d’un protocole d’accords entre ces deux pays voisins d’Afrique australe. Lors de sa déclaration le haut commissaire malawien a affirmé que les deux nations tenaient fermement à la réussite du partenariat qui résultera d’une coopération dans le secteur minier. Les deux pays ont en partage un grand lac, le lac Malawi ou Nyassa, selon que l’on se trouve respectivement au Malawi ou en Mozambique. Également appelé Nyassa en Tanzanie le lac apporte déjà sa contributions aux 3 économies locales avec une richesse exceptionnelle de faune aquatique. Troisième lac d’Afrique de par sa superficie et cinquième au monde en termes de volume, le lac Malawi serait le nid d’importantes réserves d’hydrocarbures. Lilongwe a déjà lancé une prospection d’ordre pétrolière et gazière sur le lac, attirant de ce fait l’animosité du troisième voisin dont les rives versent également sur le grand lac d’Afrique australe. La démarche bilatérale entamé entre le Mozambique et le Malawi sonnent en Tanzanie comme une procédure d’exclusion alors que ce dernier réclame depuis un moment la possession de près de 50% du lac.

Les trois pays partagent effectivement la ressource et pour chacun son exploitation est un droit naturel à ne pas céder. Au regard des frontière et de la situation géopolitique de la région, les observateurs de cette partie du monde estiment que la seule solution viable et pérenne serait une exploitation commune par les 3 pays.