Rwanda : mettre fin à l’exportation des ressources minières

Rwanda mettre fin à l'exportation des ressources minièresLe secteur minier au Rwanda va bientôt prendre un nouveau cap. D’après le premier ministre, le pays va mettre fin à l’exportation des ressources minières à l’Etat brut. Kigali va lancer un nouveau plan de création de valeur ajoutée pour optimiser les revenus de ce secteur. D’après les premières estimations, cette solution permettra de tripler les recettes d’exportation en seulement 5 ans. Ces dernières étaient de 136,6 millions de dollars l’année passée, elles devront franchir le cap des 400 millions de dollars en 2017. Au total, les recettes du secteur minier représentent près de 28% des exportations du pays et ce chiffre devrait considérablement augmenter avec l’effectivité du plan « valeur ajoutée ». Pour arriver à cette étape, le gouvernement rwandais va d’abord passer par un réaménagement du secteur, en privatisant certains sites miniers tels que ceux de Bisesero, de gatumba et Rutongo. Kigali va également revoir sa procédure d’octroi de licence pour insérer les impératifs relatifs à cette nouvelle vision des choses. Les principales ressources minières sur lesquelles les autorités rwandaises veulent mettre l’accent sont le cuivre, l’or, l’aluminium, le plomb et le zinc. Par ailleurs, en plus d’augmenter les revenus de l’Etat, cette initiative de création de valeur ajoutée avant exportation permettra d’attirer des investissements, de créer des nouveaux emplois dans les régions de transformation concernées et donc d’impulser des nouvelles énergies pour l’économie du pays. Aucun chiffre n’a été avancé sur les emplois directs et indirects qui seront crées ou encore sur le nombre de personnes qui seront touchées par l’activité économique induite.

Dès lors, le gouvernement rwandais a réaffirmé sa ferme résolution pour l’application de la mesure. Cependant, celle-ci ne tombera pas du ciel pour être appliquée hic et nunc. Les industriels du pays ont une période de 5 ans pour pouvoir s’organiser et s’adapter aux exigences de Kigali.