Zambie : les prix du cuivre en baisse

Workers use hammers to form copper pitchers inside a workshop in the western Indian city of AhmedabadLes prix du cuivre sont restés relativement bas au cours du troisième trimestre de l’année en cours. C’est à peine s’ils frôlaient faiblement la barre des 7000 dollars la tonne. Cette situation affecte l’économie zambienne qui dépend fortement du cuivre.Les autorités du pays expliquent cependant que des mesures ont été prises pour limiter l’impact de cette chute de prix sur l’économie nationale. Pour l’instant, les mines ont prévu de conserver leurs niveaux de production mais sont conscientes que dans le bilan global annuel, une incidence sur leurs rentabilités sera observée.

Aussi, l’année dernière déjà, la production nationale du cuivre avait-elle connu une baisse de 6% en se fixant à 824.976 tonnes contre 881.108 tonnes l’année d’avant. Selon les experts, les prix du cuivre sont restés bas sur le marché international suite aux faibles projections économiques pour l’année et au ralentissement de l’activité manufacturière de la Chine,  premier consommateur mondial. Si les prix gardent ce niveau jusqu’à la fin de l’année, cela pourrait conduire à une situation de non-rentabilité pour certaines mines cette année.

Jusque-là, les plus touchées par la baisse des prix sont les anciennes mines souterraines exploitées par Konkola Copper Mines et Mopani Copper. Un représentant de la Chambre de mines a expliqué que le coût de revient moyen pour produire une tonne de cuivre est environ de 7000 dollars, voila pourquoi, tant que les prix resteront en dessous du seuil, les sites zambiens travailleraient sans réaliser de profit.

Au regard de la structure économique zambienne, cette baisse persistante des coûts sur le marché international rappelle l’importance de la diversification économique. L’exploitation du cuivre au Zimbabwe représente pratiquement 50% de son PIB. Cette forte dépendance expose le pays aux moindres fluctuations des prix sur le marché. Et, bien plus que les caisses publiques, c’est toute la population qui la ressent. Pour les observateurs, le pays dispose de potentialités agricoles sous-exploitées. Le développement de ce secteur ainsi que celui des services pourraient aider à diminuer la dépendance au cuivre.