La série de massacres qui ensanglantent le territoire de Beni, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis octobre dernier, n’en finit pas. Le week-end écoulé, une nouvelle tuerie attribuée à des rebelles ougandais a fait 36 morts.
C’est dans la nuit de samedi à dimanche que ce nouvel événement macabre est survenu, aux alentours de la ville d’Oicha, ainsi que dans deux villages voisins. Dans un premier temps, les autorités ont annoncé avoir découvert 14 morts, mais des recherches plus poussées ont permis de découvrir plusieurs autres victimes. Ainsi, le dernier bilan faisait état de 36 morts. « Nous avons mené une opération de reconnaissance et de recherche des victimes […] et nous déplorons le carnage de 36 compatriotes », a indiqué le colonel Célestin Ngeleka, porte-parole d’une opération de l’armée congolaise visant à combattre les groupes armés sévissant dans le Nord-Kivu. Une déclaration corroborée par celle de Jean-Baptiste Kamabu, le chef de la cité d’Oicha.
Depuis début octobre, le territoire de Beni, situé dans la province du nord-Kivu, est régulièrement secoué par des attaques armées attribués à des membres présumés de l’ADF (Forces Démocratiques Alliées), un groupe rebelle ougandais présent dans la région depuis plusieurs années. Avec les évènements du week-end écoulé, les victimes de ces attaques se chiffrent désormais à 250.
Fin octobre, le président congolais Joseph Kabila, s’était rendu dans cette localité, et avait promis d’éradiquer le groupes armés responsables de ces évènements.Mais malgré l’intervention de l’armée, la sécuritaire y reste toujours critique.
Longtemps marquée par des conflits armés, la province du nord-Kivu est aujourd’hui l’une des régions les plus instables en RDC. Faiblement contrôlée par le gouvernement,elle demeure le territoire d’action de nombreuses rebellions et groupes armés.