Sénégal : L’opposition unie dans un front pour la transparence des élections

psd-marcheL’opposition sénégalaise est décidée à s’investir activement pour assurer la régularité et la transparence des échéances électorales qui se profilent à l’horizon.

Après avoir dénoncé, à cor et à cri, les potentiels cas de «fraude» qui pourraient jalonner le processus électoral, avec la constitution de «commissions d’instruction de la carte nationale d’identité dans les permanences et les officines de l’APR», l’opposition est revenue à la charge en appelant à la création d’un front uni contre la fraude et pour la régularité et la transparence du processus électoral.

Les principaux signataires de l’appel sont : le PDS de Me Wade, le FSD-BJ de Cheikh Bamba Dièye, l’UCS d’Abdoulaye Baldé, AJ-PADS de Mamadou Diop Decroix, Bokk GIS GIS de Pape Diop, REWMI d’Idrissa Seck, enfin l’URD de Djibo Kâ.

A moins d’une année et demie des prochaines élections, si Macky Sall raccourcit son mandat de 7 à 5 ans, l’opposition met de plus en plus la pression sur le pouvoir. Aussi a-t-elle appelé dans une déclaration diffusée mardi 21 juillet, à la constitution d’un vaste front « contre la fraude et pour la régularité et la transparence du processus électoral».

La dite déclaration invite de fait l’opposition sénégalaise tout entière, la société civile, les «patriotes» de tous bords politiques comme les sans étiquette, à «une mobilisation sans faille afin que les élections qui s’annoncent, ne soient pas des moments de confiscation de la volonté du peuple souverain».

A titre d’argumentaire, les signataires de l’appel notent que «de multiples cas de fraudes sont déjà décelés, notamment la mise en mouvement, sur l’étendue du territoire et à l’étranger, de commissions d’instruction de la carte nationale d’identité installées dans les permanences et les officines de l’APR». Ces commissions faites à l’insu des populations et de l’opposition restent d’ailleurs, selon les signataires de l’appel, des « faits avérés et dénoncés par l’organe de contrôle et de supervision des élections, en l’occurrence la Commission électorale nationale autonome (CENA)».

Une telle situation, relèvent-ils, « corrélée à la volonté tout aussi avérée du Président de renier ses engagements de réduction du mandat (engagement pris avant la présidentielle et réitérée au lendemain de son élection) fait qu’il est devenu urgent pour tous les citoyens de redoubler de vigilance pour continuer à être les garants de notre démocratie qui nous a valu d’énormes sacrifices ».