Guinée : Condé candidat à la présidentielle d’octobre

conde-presidentielleLe chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010, a été désigné mardi sans surprise, candidat de son parti, le Rassemblement pour le peuple de Guinée (RPG), à l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 11 octobre.

« Je n’ai pas de bilan à faire, les autres (orateurs) ont déjà fait mon bilan à ma place. Je tenais seulement à vous dire que je suis venu communier avec vous, les femmes et les jeunes du RPG », a déclaré le président sortant, Alpha Condé, après son investiture comme candidat à l’issue d’un congrès de trois jours du RPG à Conakry.

Son discours a été couvert par les ovations d’une assistance nombreuse. Les militants du RPG, vêtus de la couleur jaune de leur parti, portaient l’effigie de Condé. « Un coup, KO », « Elu dès le premier tour », ont-ils scandé.

Des milliers de militants étaient présents dans la salle du Palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale, où s’est tenue la réunion, ainsi que dans la cour. Alpha Condé avait remporté la présidentielle de 2010 face à l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, avec 52,5% des voix au second tour.

Diallo, son principal adversaire, a été investi le 25 juillet dernier comme porte-drapeau de sa formation, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), au prochain scrutin.

Alpha Condé est désigné au lendemain de la confirmation, par un décret qui porte sa propre signature, de la date du 11 octobre pour le premier tour de la présidentielle. En mars dernier, la Commission électorale avait annoncé un calendrier électoral prévoyant la tenue de la présidentielle en octobre – avec un premier tour le 11 octobre – et des élections locales en 2016.

Ce calendrier a été contesté par l’opposition qui réclamait son inversion – la tenue des locales avant la présidentielle. Les opposants ont organisé en avril et mai des manifestations à travers le pays, qui se sont soldées par plusieurs morts et des dizaines de blessés.

En juin, un dialogue politique a regroupé gouvernement, majorité et opposition, qui se sont accordés sur l’annulation des locales. Mais de nouveaux blocages sont apparus, et les discussions sont suspendues depuis le 26 juin.