Décentralisation : La jeunesse togolaise décidée à être acteur du développement

Les Togolais votent dimanche prochain pour élire les conseillers municipaux, lors des élections locales dont les dernières remontent à 32 ans. Un rendez-vous de la décentralisation que la jeunesse du pays ne compte pas rater.

Au total, 11.447 candidats inscrits sur 643 listes sont en lice pour les 1.527 postes à pourvoir dans les 117 communes que compte le Togo. Parmi ces candidats issus de partis politiques et de listes indépendantes, figure un effectif considérable de jeunes. Joël Koudjodji fait partie de ces jeunes. Candidat sur la liste du parti Nouvel Engagement Togolais (NET), ce jeune sémioticien de 34 ans brigue un poste municipal dans la commune d’Aflao Gakli, périphérique de la capitale Lomé, par «amour pour ce milieu qui l’a vu grandir», confesse-t-il.

Cet engagement est également mû par «les problèmes que nous vivons et rencontrons tous les jours, et qui n’ont pas changé de visage». «Devant ces problèmes, tout digne fils d Aflao-Gakli doit s’indigner positivement», estime cet ancien journaliste qui ambitionne, s’il est élu, de rendre sa commune «très attractive». «Nous ne sommes pas une commune agricole encore moins dotée d’infrastructures attrayantes. Nous avons d’autres atouts qu’il nous convient de présenter au monde», envisage M. Koudjodji. Le chômage des jeunes et l’autonomie financière des femmes font entre autres partie du programme de société de ce jeune candidat, convaincu que «la jeunesse dispose des compétences requises pour cette noble ambition. Et les moyens pour y parvenir, ne sont pas loin».

Comme lui, Emmanuel Amegee, 33 ans, est convaincu que ces élections locales sont l’occasion pour la jeunesse togolaise de prendre en main la gestion de la chose publique et être acteur du développement du Togo. Candidat dans la préfecture de Vo avec son mouvement «Alolledou-Vo» (main dans la main), il estime que «pour faire le développement, il faut les moyens. Et pour avoir les moyens, il faut être au poste de décisions».

La campagne pour ce scrutin prend fin ce 28 juin à minuit. Les forces de l’ordre et de sécurité du pays votent ce vendredi par anticipation. Leur vote a pour effet de les rendre disponibles le jour du vote général, afin qu’ils puissent assurer la sécurité et le bon déroulement du scrutin. Leurs bulletins de vote seront dépouillés ensemble avec ceux de la population civile, au soir du 30 juin.