Tchad : L’opposition rejette la transition militaire

La situation se complique au Tchad où l’opposition ne reconnait pas la junte militaire en charge de la transition après le décès du président Idriss Deby et menace d’appeler à un soulèvement populaire.

Dans une déclaration ce mercredi à l’issue d’une réunion, des responsables de partis politiques de l’opposition démocratique dénoncent un « coup d’Etat institutionnel opéré par les généraux de l’armée » qui ont décidé unilatéralement de confier la gestion du pays au fils du défunt Chef de l’Etat.

Réclamant une « transition dirigée par les civils dans le respect de l’ordre républicain à travers un dialogue », cette opposition rejette le Conseil militaire de Transition (CMT) actuel au Tchad et appellent la population à « ne pas obéir aux décision illégales, illégitimes et irrégulières » qu’il a prises.

Dans leur déclaration signée du porte-parole, Mahamat Bichara, ces principaux opposants demandent à la communauté internationale d’« accompagner le peuple tchadien dans la restauration de l’Etat de droit », mais « mettent en garde la France contre toute ingérence dans les affaires intérieures du Tchad ».

« Le non-respect de ces points pourrait (nous) amener à appeler la population à un soulèvement populaire », préviennent les formations politiques de l’opposition.