L’exécutif éthiopien privilégie le dialogue national pour régler le conflit du Tigré

Un projet de loi portant création d’un Comité de dialogue national a été approuvé mercredi par le Parlement d’Ethiopie, ultime étape des efforts du gouvernement d’Addis-Abeba pour restaurer la paix dans le pays.

Le projet de loi a été proposé par le Premier ministre, Abiy Ahmed, et a été approuvé par la majorité des élus au parlement. Le comité sera composé de 11 membres et aura la lourde tâche de rassembler gouvernement, opposants et groupes rebelles autour d’une table pour essayer d’aplanir les différends, notamment le conflit opposant le pouvoir central d’Addis-Ababa aux autorités locales de la région du Tigré.

Ce conflit armé qui a débuté en novembre 2020, a causé la mort de plusieurs civils et rendu des milliers d’autres citoyens largement dépendant de l’aide humanitaire internationale. 

En octobre, le conflit a muté en une guerre nationale, et le Front populaire de libération du Tigré (TPFL), soutenu par d’autres groupes rebelles, avait entamé une marche sur la capitale, Addis-Abeba pour en prendre le contrôle.

Les rebelles ont abandonné leur conquête le 24 décembre dernier, évoquant des raisons humanitaires. En réaction, le gouvernement éthiopien a également ordonné à ses soldats de stopper leur progression dans la région nord du Tigré.