Le Premier ministre tchadien, Allah-Maye Halina a formulé ce jeudi 22 mai, un vibrant plaidoyer à l’endroit des Partenaires techniques et financiers (PTF) pour mieux contrer le péril humanitaire lié à la situation des réfugiés et des déplacés sur le territoire tchadien.
Le Chef du gouvernement, Halina a insisté auprès de ses interlocuteurs sur des chiffres parlants, précisant que le Tchad «accueille sur son territoire près de 800.000 réfugiés et déplacés, conséquence des conflits armés dans divers pays voisins».
«Relocaliser ces populations vers des sites plus sûrs, mieux aménagés, avec un accès minimum à l’eau, à la santé, à l’éducation et à la protection n’est pas une option. C’est une urgence humanitaire, une responsabilité morale et un impératif sécuritaire de premier ordre», a clairement défendu Allah-Maye Halina.
La Primature du Tchad rappelle qu’en plus d’être exposés à des maladies graves et des conditions de vie dégradantes, ces réfugiés «sont menacés par leur position géographique en raison de la guerre au Soudan» en cours depuis avril 2023, une situation qui ne favorise ni la stabilité du Tchad ni le bien-être de ces réfugiés.
Au nom du système onusien, le coordonnateur résident du système des Nations Unies et Coordonnateur humanitaire au Tchad, François Batalingaya a remercié N’Djamena d’avoir ouvert ses frontières aux personnes en situation de détresse humanitaire, et «s’est dit prêt à agir rapidement en faveur des réfugiés et des déplacés présents sur le territoire tchadien».