Togo: Vers une judiciarisation de l’interpellation de l’ex-ministre Gnakadè Gnassingbé?

Les autorités judiciaires du Togo demeurent muettes quelques heures après l’interpellation de de l’ex-ministre des Armées (Gnakadè Gnassingbé) ce 17 septembre.

Aux premières heures de ce 18 septembre, des proches de l’ancienne patronne des Armées du Togo entre septembre 2020 et fin 2022 ont confié qu’elle a été «ramenée à domicile dans la nuit du 17 septembre, après plusieurs heures d’interpellation», sans toutefois livrer des détails précis au sujet de ce qu’elle a subi durant son arrestation.

L’entourage de l’ex-ministre des Armées Gnakadè Gnassingbé craint «une assignation à domicile» déguisée de cette belle-sœur du Président togolais à partir de ce 17 septembre, sans livrer plus de commentaires sur ce sujet.

Les riverains de cette ex-officielle du Togo ont confié ce 17 septembre qu’elle a été interpellée à son domicile (dans le quartier Tokoin-Solidarité, centre de Lomé) suite à un grand déploiement d’éléments encagoulés de FDS (Forces de Défense et de Sécurité) des FAT (Forces Armées Togolaises).

L’entourage de cette ancienne ministre devenue hyper critique de la gouvernance sous Faure E. Gnassingbé souligne qu’elle a été conduite à «une destination inconnue», avant sa reconduction à domicile dans la soirée de ce 17 septembre. Le Procureur de la République près le TGI (Tribunal de Grande Instance de Lomé) demeure aphone officiellement autour de cette interpellation non évoquée par les médias officiels du pays durant toute la journée de ce 17 septembre !

Depuis le second semestre 2023, Marguerite Gnakadè Gnassingbé se montre très critique à l’endroit du pouvoir dirigé par son beau-frère, après son limogeage surprenant du Gouvernement. Elle dénonce l’impéritie de son beau-frère Faure E. Gnassingbé après 20 ans aux affaires publiques, et exige depuis aout 2025 «sa démission pure et simple».