L’Afrique subsaharienne classée bon élève dans l’abolition de la peine de mort

L’Afrique subsaharienne fait office de bon élève dans l’abolition de la peine de mort, selon le rapport 2017 d’Amnesty International, consacré à cette problématique.

Selon ce rapport, l’Afrique subsaharienne est la région ayant le plus avancé sur la voie de l’abolition de la peine de mort en 2017. Dans l’ensemble, le nombre de condamnations à mort recensées sur ce continent noir, est passé de 1 086 dans 17 pays en 2016, à 878 dans 15 pays en 2017.

L’ONG a également constaté une baisse du nombre de pays procédant à des exécutions. Seulement deux ont été enregistrés en 2017 contre cinq en 2016. Il s’agit du Soudan du Sud et la Somalie qui ont ôté la vie à des condamnés à mort, confirme Amnesty International.

En Gambie, pays tristement célèbre pour son soutien indéfectible à la peine capitale sous le régime du président Yahya Jammeh, le nouveau gouvernement du président Adama Barrow a changé l’attitude du pays vis-à-vis de cette forme de condamnation.

Le président Barrow a notamment gracié des personnes se trouvant sous le coup d’une condamnation à mort, et le pays a signé, en septembre 2017, un traité international engageant les États parties à s’abstenir de procéder à des exécutions.

Les efforts de la Guinée, le Tchad et du Kenya dans le sens de l’abandon de cette pratique jugée inhumaine, ont également été salués dans le rapport d’Amnesty International.

Mais la situation de la peine de mort est encore inquiétante dans certains pays du continent, notamment au Botswana et au Soudan, où des exécutions ont déjà repris en 2018.

Le nombre très élevé de personnes se trouvant sous le coup d’une sentence de mort au Nigeria est aussi fort inquiétant. Il reste donc du chemin à faire, pour gagner cette lutte, dont la campagne a été lancée en 1977.