UA: Le diplomate Smaïl Chergui éclaboussé par une affaire de sexisme

L’Union africaine mène depuis plus de deux mois, une enquête interne sur une affaire de sexisme dans l’auteur n’est autre que le trublion Président du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, l’algérien Smaïl Chergui qui est accusé d’attitudes discriminatoires par plusieurs femmes employées au sein de l’organisation panafricaine.

L’information est détaillée par l’hebdomadaire Jeune Afrique basé à Paris, qui, dans son édition de mercredi, rappelle que «tout est parti d’un article de l’hebdomadaire sud-africain Mail & Guardian, qui, en mai, a révélé l’existence d’un mémo interne, signé par 37 femmes travaillant au sein de l’organisation panafricaine, dénonçant l’existence d’un véritable +apartheid professionnel+, principalement au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’UA».

Au total, 37 femmes qui ont saisi le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, se plaignent d’avoir été victimes de «traitements routiniers, d’humiliations et de discriminations».

Lancée en juin dernier, l’enquête interne de l’UA suite aux accusations de discrimination contre les femmes au sein du CPS que dirige le diplomate algérien, est menée selon Jeune Afrique, par une cellule dirigée par la militante sénégalaise des droits des femmes, Bineta Diop.

Par ailleurs, le site d’information algérien «algerie1.com» qui commentait cette affaire, n’a pas hésité à qualifier Smaïl Chergui de «commissaire à la zizanie», affirmant que «la médiocrité en matière de recrutement d’agents finit toujours par se confirmer».

L’image de marque de l’Algérie sur l’échiquier politique africain, risque fort de pâtir suite à ce scandale, surtout que le département algérien des affaires étrangères a fortement pesé sur les hauts dirigeants des instances de l’organisation panafricaine pour que la présidence du CPS soit attribuée à une personnalité algérienne en l’occurrence Smaïl Chergui.