La CEDEAO exige le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau après le putsch du 26 novembre dernier

Une mission de bons offices de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est rendue ce lundi 1er décembre en Guinée-Bissau dirigée par une nouvelle Transition militaro-civile depuis le putsch militaire du 26 novembre dernier.

La délégation de la CEDEAO a rencontré la veille à Bissau, la capitale, une délégation des militaires qui se sont emparés du pouvoir depuis près de 8 jours. Elle a été conduite par l’ex-officier devenu Président de la Sierra-Léone, Julius Maada Bio, également Président en exercice de la CEDEAO.

L’institution sous-régionale a renouvelé «sa condamnation du coup d’Etat du 26 novembre et réclamé le retour à l’ordre constitutionnel», selon ses principes fondateurs.

«Nous avons eu des discussions productives, les deux parties ont exprimé leurs inquiétudes», a partagé confié à la presse à l’issue de sa rencontre avec les officiels bissau-guinéens, le ministre sierra-léonais des Affaires étrangères, Alhaji Musa Timothy Kabba.

La délégation sous-régionale a en outre «demandé le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel, ce qui implique notamment de permettre au processus électoral d’aboutir à sa conclusion logique», a ouvertement soutenu Timothy Kabba.

Pour sa part, Julius Maada Bio a exprimé la veille sur X, «son soutien inconditionnel au rétablissement de l’ordre constitutionnel» dans ce pays ouest-africain formé d’archipels.

Pour sa part, le nouveau ministre bissau-guinéen des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira a voulu jouer à l’apaisement, saluant au terme de cette visite diplomatique de la délégation de la CEDEAO, «une réunion très productive, et s’est engagé à poursuivre les discussions pour trouver une solution le plus rapidement possible» au bras de fer opposant son pays à l’organisation communautaire régionale.

Au lendemain du putsch du 26 novembre, la CEDEAO a suspendu à l’instar de l’Union Africaine (UA), «la Guinée-Bissau de tous ses organes décisionnels», comment le préconisent les textes fondateurs de ces 2 organisations internationales.