La lutte antiterroriste dans le Sahel au menu d’une rencontre à Niamey

Les chefs d’état-major des pays membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) regroupant la Mauritanie, l’Algérie, le Mali et le Niger, se sont réunis cette semaine dans la capitale nigérienne Niamey, pour mutualiser leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace sahélo-saharien.

Présidée par le chef d’état-major de l’armée nigérienne, Ahmed Mohamed, cette rencontre a été mise à profit pour faire le point de la situation sécuritaire dans la région, et de travailler sur la coordination dans le domaine des opérations et du renseignement entre les différentes forces des quatre pays.

L’espace sahélo-saharien connaît une insécurité grandissante du fait des attaques meurtrières notamment du groupe islamiste nigérian Boko Haram basé depuis sa création en 2009, des fronts terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), des mouvements rebelles basés depuis près de cinq ans dans le nord du Mali, ainsi que des groupes armés et autres bandits de tout acabit qui contrôlent le sud de la Libye depuis l’assassinat en octobre 2011de Mouammar Kadhafi, l’ex-dirigeant libyen.

Le CEMOC a été créé en 2009 pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée dans la zone sahélo-saharienne. Depuis, il a enregistré des «avancées significatives», selon le général Mohamed, notamment sur les plans diplomatique, structurel et fonctionnel.

Cependant, «la capacité de nuisance des groupes armés terroristes demeure encore considérable et ces derniers semblent s’adapter aux stratégies déployées». Pour faire face à ces menaces, il a souligné qu’une nécessaire mutualisation des efforts de lutte à toutes les échelles s’imposait.

A l’issue des travaux, le général nigérien Ahmed Mohamed a passé le témoin à son homologue algérien, Zerad Cherif, qui présidera l’organisation pour les prochaines années.