L’OMS assure que l’Afrique n’en finira pas avec le Sida en 2030

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a affirmé mardi que l’Afrique ne pourra pas atteindre l’objectif d’éradiquer le VIH/SIDA à l’oraison 2030, en raison des bouleversements provoqués par la pandémie du Coronavirus dans les divers programmes de lutte contre ce vieux fléau.

Dans un communiqué officiel, l’OMS explique qu’«il est peu probable que le continent mette fin au Sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030, car de nombreux pays ont pris du retard par rapport aux principaux objectifs intermédiaires d’élimination de la maladie et les difficultés liées à la COVID-19 ont aggravé la situation».

Toutefois, le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique reconnait que le continent a réalisé «des progrès considérables» dans la lutte contre le VIH au cours de la dernière décennie, réduisant de 43% le nombre de nouvelles infections et diminuant de près de moitié le nombre de décès liés au sida.

Selon des données de la Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles (ICASA) qui se tient actuellement en Afrique du Sud, seuls neuf pays sont en bonne voie d’approcher l’objectif en 2030: le Botswana, le Cap-Vert, le Kenya, le Lesotho, le Malawi, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda et le Zimbabwe.

«Le visage du VIH est encore très majoritairement celui d’une femme noire », a déclaré le ministre de la Santé sud-africain, Joe Phaahla, dans son discours à l’ouverture de la Conférence lundi dernier.

Il fait allusion au fait que l’Afrique subsaharienne abrite les deux tiers (67%) des personnes vivant avec le VIH, selon l’ONU, et que les femmes et les filles représentent 63% des nouvelles infections. L’Afrique du Sud est le pays le plus touché au monde, avec 7,8 millions de personnes séropositives.