La MONUSCO affirme que la situation sécuritaire «ne s’améliore pas» en RDC

«Il ne faut pas se le cacher. Vous le savez, la situation sécuritaire ne s’améliore pas» en République Démocratique du Congo (RDC), a déclaré, mercredi lors d’une conférence de presse, le général de division, Benoît Chavana, Commandant adjoint des Casques bleus de la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO).

L’officier de l’ONU estime que la situation «a même tendance à se détériorer», évoquant notamment plusieurs groupes rebelles qui prennent de l’envergure.

«Nous avons le CODECO au Nord qui a un peu évolué dans ses objectifs et qui s’en prend depuis quelques semaines aux camps de déplacés», a-t-il indiqué, citant également «les ADF qui sont combattus vigoureusement par les armées ougandaises en lien avec les FARDC (armée congolaise) et qui continuent à commettre ici ou là des atrocités», ainsi que «le M23 dont on sent quelques signes de regain d’activité, notamment contre les FARDC directement mais indirectement sur les civils. Et vous avez plus au Sud, bien sûr, les Maï-Maï qui s’en prennent à des communautés (…) sur les Hauts-plateaux».

Le commandant Chavana déplore en outre l’emploi d’un certain nombre d’enfants mineurs, que certains groupes armés en RDC utilisent comme enfants soldats pour augmenter les effectifs.

La sécurité est aujourd’hui un énorme défi en RDC, a-t-il ajouté, rappelant qu’il y a dix mois, le gouvernement congolais a décrété l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri pour tenter d’enrayer la violence des groupes armés, «mais cette mesure n’a pas permis de corriger la situation».