Burkina Faso : 240 millions de dollars de la Banque mondiale pour soutenir le pastoralisme au Sahel

burkinan248 millions de dollars, ont été octroyés par l’Association internationale de développement (IDA), pour stimuler l’intégration régionale dans les six pays du Sahel et d’améliorer l’accès à des services essentiels pour plus de 2 millions de pasteurs et d’agropasteurs. Cette enveloppe du Fonds de la Banque mondiale pour les plus pauvres, devrait également permettre d’accroître leurs revenus et leurs débouchés.

Ce financement, sera imputé dans le cadre de la mise en œuvre du Projet régional d’appui au pastoralisme du Sahel (PRAPS). D’une durée de six ans, ce projet concerne le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Sénégal.  Ce projet, devrait permettre entre autre d’instaurer une alliance solide en faveur du pastoralisme, à travers la mise en commun de l’expertise et des moyens de différents acteurs, parmi lesquels des partenaires techniques et financiers bilatéraux et multilatéraux, des gouvernements, des entreprises privées et des organisations pastorales de la société civile.

Selon le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, Makhtar Diop, le pastoralisme est d’une importance vital au Sahel, mais il fait face à de multiples défis. Notamment, l’essor rapide de la population, les conflits, les épizooties, la disparition des pâturages et l’amenuisement des sources en eau.

Autant de défis, qu’il est question donc de «consentir d’importants investissements pour améliorer la productivité et la résilience des systèmes pastoraux de production et faire en sorte que la demande accrue de produits de l’élevage et les débouchés qu’elle procure se traduisent par des retombées profitant à l’ensemble des communautés dont la survie passe par le pastoralisme », souligne Makhtar Diop.

Le financement octroyé par la Banque mondiale pour le PRAPS, d’après Christian Berger, Chef d’équipe du projet à la Banque mondiale, sera injecté dans les zones qui ont été historiquement mal dotées et où vivent un grand nombre de ménages exposés aux sécheresses et piégés dans la pauvreté, faute de posséder suffisamment de biens. « Ces fonds (de l’IDA Ndlr) devraient promouvoir une prospérité partagée en permettant aux familles de traverser les prochains chocs avec moins de pertes et d’investir dans le développement de leur capital humain », souligne-t-il.