Le Togo dans l’incertitude, après les deux jours de manifestation de l’opposition

De nombreux Togolais, s’interrogent sur le proche avenir du pays au lendemain des 48 heures de manifestations de l’opposition, pour réclamer des réformes constitutionnelles.

Depuis le 6 septembre, des centaines de milliers de Togolais étaient descendus dans les rues, à l’appel de l’opposition, pour mettre la pression sur le pouvoir de Faure Gnassingbé, sur la question des réformes constitutionnelles.

Dans la journée de ce jeudi 7 septembre, dernier jour des manifestations, les leaders de l’opposition ont occupé le carrefour commercial Deckon, dans le centre de la capitale, Lomé,  pour exiger «le départ du Président Faure Gnassingbé».

Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition a lui-même donné le ton en s’installant par terre, au milieu de ses alliés et des militants. Il a réclamé dans une déclaration, l’ouverture de discussions pour «négocier le départ du chef de l’État». Le sit-in sera dispersé un peu plus tard dans la nuit, par des forces de l’ordre, à coups de gaz lacrymogène.

Ce vendredi, la vie semblait avoir repris son cours normal dans la capitale, malgré quelques poches de tension signalées dans les encablures du carrefour Deckon. L’accès à la connexion internet demeure très restreint dans le pays, depuis le 5 septembre dernier.

La vieille des manifestations de l’opposition, le gouvernement avait adopté en Conseil des ministres, présidé par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, un avant-projet de loi portant révision constitutionnelle. Dans la foulée, le gouvernement togolais a convoqué le Parlement pour le 12 septembre prochain, et demande aux opposants de «respecter la démocratie».

Un «non-lieu» pour l’opposition, qui voit en cette initiative du pouvoir de Lomé, un dilatoire pour gagner du temps, et maintenir l’impasse sur la question des réformes qui n’a que « trop duré».