UA: Nasser Bourita place dans son contexte l’intégration par le Maroc du Conseil de Paix et de Sécurité

Un an après son retour au sein de l’Union Africaine (UA), le Maroc a gagné la confiance de ses frères du continent, qui l’ont élu vendredi dernier, au Conseil de Paix et de Sécurité de l’organisation pour un mandat de deux ans renouvelable.

Le vote du Conseil exécutif de l’UA a eu lieu à Addis Abeba en Ethiopie, en amont du sommet qui a démarré hier dimanche. Le Maroc a été élu avec 39 voix pour et 16 abstentions, a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Ce choix devrait être officiellement entériné ce lundi, par l’Assemblée Générale des Chefs d’Etat de l’UA.

La candidature du Maroc à ce poste s’inscrit dans le cadre du retour du Maroc à l’UA, a souligné le ministre Bourita, peu avant le vote. Pour lui, il est normal que le royaume chérifien puisse accéder aux différents organes et structures de l’organisation, d’autant plus qu’il a une contribution importante, connue et reconnue dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité entre autres, en Afrique.

Le siège au Conseil de Paix et de sécurité renforce donc la présence du Maroc au sein de l’UA, après une large offensive diplomatique pour retrouver un rôle africain, mais aussi pour rallier d’avantage de soutiens à sa position sur le dossier du Sahara occidental.

Le royaume chérifien avait quitté l’organisation en 1984 pour protester contre l’admission de la pseudo-République sahraouie (RASD) autoproclamée par le Front Polisario au Sahara occidental. Ancienne colonie espagnole, ce territoire est en grande partie sous contrôle du Maroc depuis 1975. Les indépendantistes du Polisario réclament un référendum d’autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous souveraineté marocaine.