Les grands chantiers qui attendent Paul Kagame à la tête de l’UA

Le président rwandais, Paul Kagame qui a succédé dimanche dernier à son homologue congolais, Alpha Condé, à la tête de l’Union Africaine (UA), pour un mandat d’un an, aura durant ce mandat, la lourde tâche de gérer la mise en œuvre de plusieurs grands chantiers, dont la plupart vise à accélérer l’intégration sur le continent noir.

Il s’agit notamment du projet de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), la libre circulation des personnes et des biens et l’application de la décision de Yamoussoukro, sur la création d’un marché unique et libéralisé  du transport aérien en Afrique (MUTAA).

Selon les estimations de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), la mise en œuvre de la ZLEC permettra d’augmenter de 53,2 %, le commerce intra-africain, en éliminant les droits d’importation.

Une réunion extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA serait prévue à Kigali (Rwanda) le 21 mars 2018, en vue du lancement de ce projet, d’après le chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou.

Le MUTAA, de son côté, permettra la création de nouvelles opportunités pour promouvoir le commerce et les investissements transfrontaliers dans les domaines de l’industrie manufacturière et des services, dont le tourisme. L’initiative, qui favorisera la création de 300.000 emplois directs et deux millions d’emplois indirects, a été officiellement lancée ce 28 janvier, lors de la première journée du 30ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, à Addis-Abeba (Ethiopie).

Un autre chantier qui attend le Président Paul Kagamé, sera la mise en œuvre de la réforme qui voudrait une indépendance financière de l’UA vis-à-vis de ses partenaires.

Le Président rwandais avait lui-même présenté, lors 29ème sommet de l’Organisation en 2017, un rapport détaillant les pistes d’autofinancement de l’UA, dont le budget reste largement dépendant de l’aide des partenaires internationaux (à hauteur de 73,79% en 2017).

La lutte contre la corruption, les défis démocratiques et sécuritaires, la crise migratoire, sont entre-autres terrains où le nouveau président en exercice de l’UA devra s’investir, avant de passer le témoin, en 2019, à son homologue Egyptien.