La tension entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ne baisse pas d’intensité, et la communauté internationale semble désormais s’aligner du côté de Kinshasa dans ses accusations contre son voisin.
Ce mercredi, des milliers de Congolais ont manifesté à Goma, ville frontalière avec le Rwanda, dans l’est de la RDC, pour exprimer leur soutien aux forces armées congolaises et dénoncer l’appui du Rwanda aux rebelles du mouvement M23 qui se sont emparés de Bunagana, une importante ville à la frontière avec l’Ouganda.
La prise de cette ville a été également condamnée par les Etats-Unis qui accusent aussi le Rwanda de soutenir la progression des rebelles du M23.
«Le soutien rwandais aux rebelles du M23 qui attaquent les civils, les Casques bleus de l’ONU et les FARDC (Forces armées congolaises, NDLR) dans l’est de la RDC est inacceptable», a déclaré la Commission des affaires étrangères du Sénat américain.
A Kinshasa, l’ambassadeur des USA s’est dit préoccupée par la «présence signalée de forces rwandaises sur le territoire de la RDC», ce que nie le Rwanda.
La mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO) a aussi affirmé n’avons «pas pu établir factuellement» la présence de ces soldats rwandais en RDC, comme le prétendent les autorités congolaises.
Lundi, le Rwanda avait accusé l’Organisation des Nations Unies (ONU) d’impartialité dans ce différend qui l’oppose à la RDC, se plaignant aussi des excursions de l’armée de son voisin sur le territoire rwandais.
Kigali reprochait notamment à la MONUSCO d’avoir «pris parti dans ce conflit, contribuant ainsi de manière significative à l’intransigeance du gouvernement de la RDC dans les bombardements transfrontaliers du territoire rwandais».