Le président Jacob Zuma persona non grata chez ses alliés communistes

Le président sud-africain, Jacob Zuma est indésirable au congrès du Parti communiste sud-africain (SACP), compte tenu de l’impopularité dont il a brillé ces derniers temps, a indiqué ce mardi, la formation politique qui fait partie des alliées de la coalition gouvernementale.

Dans une correspondance, le SACP a informé le Congrès national africain (ANC), le parti du président Zuma, que même s’il venait, le président ne serait pas autorisé à prendre la parole lors de son congrès, qui se tient cette semaine à Johannesburg. Ce qui témoigne de l’effritement du soutien de la formation politique communiste au chef de l’Etat, embourbé dans une série de scandales financiers et de corruption.

«Compte tenu des tensions que nous avons, nous avons conseillé à l’ANC que le président ne s’exprime pas au congrès », a déclaré à la presse, la porte-parole du SACP, Hlengiwe Nkonyane. « Dans la mesure où le SACP a demandé à Zuma de démissionner, il ne serait pas correct qu’il vienne au congrès », a-t-elle précisé.

En outre, selon Mme Nkonyane, son parti ne «veut pas reproduire la situation du 1er mai 2016», où le président Zuma avait dû quitter, sous les huées, un rassemblement organisé par la puissante centrale syndicale Cosatu, l’autre allié de l’ANC au sein de la coalition gouvernementale.

Le président Jacob Zuma fait face depuis un moment déjà, à une impopularité sans précédent, née de nombreux scandales de corruption politico-financiers dans lesquels il serait impliqué, le tout sur fond de ralentissement de l’économie nationale, d’un chômage de masse et de la  colère sociale.

A l’occasion de son congrès qui prendra fin samedi prochain, le Parti communiste pourrait annoncer le nom du candidat qu’il soutiendra pour prendre la direction de l’ANC en décembre prochain, en remplacement du contesté président Jacob Zuma, qui occupe actuellement ce poste.