Maroc : Intégration des migrants subsahariens

nador-migrantsDepuis plus d’une année, le Maroc s’est engagé dans un processus de régularisation des étrangers subsahariens vivant sur son territoire. Des organisations rendent compte des résultats positifs de la politique migratoire du Royaume.

De pays d’émigration, dans les années 60, à un pays de transit, depuis les années 90, le Maroc est rapidement devenu un pays d’accueil de Subsahariens.La société marocaine est confrontée à un certain nombre de problématiques nouvelles et changer donc de politique. Rejetant le tout-sécuritaire, le Maroc a opté pour la reconnaissance officielle de l’intégration sociale des sans-papiers résidant sur son territoire.

Selon des sources concordantes, près de 18 000 personnes sur 27 000 ont obtenu leur titre de séjour. Toutefois, les opérations d’arrestation et d’emprisonnement des migrants au mois de février de l’année en cours, ont stoppé l’ensemble du processus de régularisation déclenché depuis septembre 2013.

Bien que le ministère de l’Intérieur ait annoncé, le 9 février 2015,la fin de l’opération exceptionnelle, plusieurs questions demeurent en suspens. On se demande sur le sort des personnes qui avaient déposé des demandes de régularisation dans le délai imparti mais dont le dossier n’avait pas été traité au moment de l’annonce. En ce qui concerne la procédure en appel, les travaux de la Commission nationale de suivi et de recours sont suspendus depuis juillet 2014.

Ainsi, l’ensemble des acteurs de la société civile contactés dans le cadre de l’évaluation de cette politique sont unanimes pour « demander la régularisation de toutes les personnes ayant déposé un dossier en date du 31 décembre 2014 ».

« Le Maroc doit refuser le rôle du gendarme de l’Europe et doit rompre avec une approche sécuritaire qui complique l’intégration des migrants au lieu de la faciliter », conclut Amina Bouayach, secrétaire générale de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH).