Le gouvernement ivoirien prévoit des coupes budgétaires pour l’exercice 2017

Le gouvernement ivoirien a décide mercredi, de réduire de 9% le budget pour cette année 2017 avec une révision la hausse des dépenses ordinaires.

La mesure, présentée en conseil des ministres ce mercredi, devrait permettre de répondre aux grèves des fonctionnaires et aux revendications indemnitaires au sein de l’armée.

Le 19 avril dernier, le président Alassane Ouattara avait annoncé les couleurs de cette révision budgétaire, indiquant que la chute des cours du cacao devrait être répercutée sur les finances publiques du pays. «Cette année, nous sommes dans l’obligation de réduire les dépenses de 10 %», avait-il alors prévenu.

Ainsi, selon le communiqué du conseil hebdomadaire des ministres hier, l’exécutif ivoirien a proposé un projet de loi rectificative du budget 2017, qui prévoit une baisse de 9%. Le budget initial, qui était de 6 501 milliards F CFA, est ramené à 6 447 milliards F CFA. Sont notamment dans le viseur, les investissements qui reculent de 177 milliards F CFA (2 216 milliards F CFA étaient prévus en septembre).

«Les hypothèses de base de l’élaboration du budget ont connu des évolutions notables, rendant nécessaire la révision du budget, notamment les chocs extérieurs et intérieurs liés à la baisse des marchandises diverses et à la chute de 35% des cours du cacao », a expliqué Anne-Desirée Ouloto, porte-parole adjointe du gouvernement.

Le nouveau projet de loi accorde une priorité aux engagements pris par le chef de l’État Alassane Ouattara pour répondre à la grogne des militaires et des fonctionnaires. Dans cette optique, les dépenses ordinaires grimpent à 2 691 milliards F CFA, contre 2 616 milliards F CFA budgétisés en début d’exercice, soit une hausse de 75 milliards F CFA.

« Cette hausse de 74 milliards F CFA des dépenses ordinaires découle de la prise en compte des revendications sociales », a confié Mme. Ouloto

La croissance économique ivoirienne, très au-dessus de la moyenne continentale, est également révisée à 8,5%, contre 8,9% initialement projetés dans la première mouture de ce budget, adopté en septembre 2016.