Afrique du Sud: Des cadres de l’ANC réclament la tête de Zuma

zuma-anc-oppUn groupe de vétérans de la branche armée Umkhonto we Sizwe, de l’ANC, le parti au pouvoir à Pretoria, a appelé cette semaine, le président sud-africain, Jacob Zuma à démissionner. Ce dernier.

Les appels à la démission du président Zuma qui est d’ailleurs de plus en plus contesté dans son pays, se multiplient depuis la semaine dernière. Cette nouvelle vague d’appels fait suite à un scandale autour de l’influence d’une riche famille, les Guptas, sur le chef de l’Etat. Les membres de cette famille sont accusés d’ingérence dans les affaires du gouvernement et notamment dans le choix des ministres.

Plus d’une vingtaine de hauts commandants de la branche armée du Congrès national africain (ANC) dont l’ancien chef d’état-major, le général Siphiwe Nyanda ont adressée une lettre au secrétaire général de l’ANC, dans laquelle, tout en affirmant leur soutien au parti, ils dénoncent les scandales à répétition, le déclin des valeurs du parti et les luttes de factions.

« Cela fait un moment qu’il y a une certaine inquiétude au sein de l’ANC, notamment concernant l’influence des Guptas sur les affaires de l’Etat. Mais également une inquiétude sur de nombreux autres sujets comme l’état dans lequel se trouve notre organisation, son leadership, la détérioration de ses décisions politiques. Tout ça, nous en parlons entre nous, mais nous avons toujours fait attention à ne pas publiquement prendre parti», écrivent-ils.

Les signataires de la lettre demandent alors un congrès national et suggèrent surtout l’ouverture de négociations avec Jacob Zuma, le chef de l’Etat pour qu’il se retire du pouvoir.

Certes ces signataires ne représentent qu’une poignée de vétéran, mais des vétérans de poids. Et les membres de la branche armée de l’ANC ont toujours été perçus comme un soutien indéfectible au président Zuma.

Cette  prise de position publique montre que les vétérans de l’ANC, à l’instar des dirigeants de la ligue des jeunes et de la ligue des femmes sont profondément divisés entre les «pro» et «anti» Zuma.