La tenue des élections législatives au Burkina Faso compromise par la situation sécuritaire

La situation sécuritaire au Burkina Faso n’offre pas de conditions favorables à la tenue du double scrutin des législatives et de la présidentielle, prévu le 22 novembre prochain, de l’avis des députés burkinabè qui proposent un report d’un an.

Dans un rapport soumis au chef de l’Etat ce mercredi, les députés proposent que les élections législatives soient ajournées à l’année prochaine, et que l’organisation se concentre sur le scrutin présidentiel pour lequel la date initiale sera maintenue.

Dans son rapport, le parlement fait savoir que «dans certaines régions, des conseillers ont dû faire des détours de 300 km pour un trajet de 60 km, afin de se rendre du Burkina Faso, dans un pays voisin et revenir dans le chef-lieu de la région. Pour certaines régions ou provinces, il est quasi impossible d’y mettre les pieds », en raison de la menace djihadiste.

Pour le président de l’Assemblée, Alassane Bala Sakandé, il n’est pas normal de mettre en place une assemblée à l’issue d’élections dont seront exclues certaines parties du pays.

Le Burkina Faso est en proie à de fréquentes attaques djihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires. Ces attaques ont fait plus de 1.100 morts depuis 2015, et contraint près d’un million de personnes à fuir leurs foyers.