À six mois de l’élection présidentielle d’avril 2026, le ministre béninois des Finances, Romuald Wadagni, 49 ans, a été investi samedi candidat de la mouvance présidentielle lors d’un grand rassemblement à Parakou. Désigné dauphin du président Patrice Talon, il sera accompagné dans cette course par l’actuelle vice-présidente, Mariam Chabi Talata.
La cérémonie, soigneusement mise en scène, a pris des allures de méga-meeting. Les chefs des principaux partis alliés, le Bloc Républicain (BR) et l’Union progressiste le Renouveau (UPR), ont défendu leur choix en invoquant la continuité et la stabilité. « Il fallait un homme capable d’amplifier les transformations engagées sous Patrice Talon », a déclaré Abdoulaye Bio Tchané, leader du BR. Joseph Djogbenou, de l’UPR, a quant à lui appelé à « l’unité sans réserve » autour du candidat.
Dans son discours, Romuald Wadagni a rendu hommage au président Talon pour son « sens du renoncement » et s’est engagé à poursuivre son œuvre. Sans détailler encore son programme, il a placé la jeunesse au cœur de son projet : « Chaque jeune béninois doit avoir la chance de réussir, de bâtir sa vie dans la liberté et la sécurité. »
Se présentant comme « le candidat de tous les Béninois », il promet de gouverner avec « intégrité, courage et constance ».
Face à lui, l’opposition reste pour l’instant discrète. Le parti Les Démocrates de Thomas Boni Yayi doit désigner son candidat d’ici une semaine. Pour son porte-parole Guy Mitokpè, l’investiture de Wadagni n’est qu’« un non-événement ».