Grande confusion autour du sort du Président Rajoelina exfiltré de Madagascar

Attendu sur les ondes de la chaîne publique «TVM», le président de Madagascar, Andry Rajoelina s’est plutôt exprimé en début de soirée du lundi 13 octobre sur sa page Facebook dans un lieu «jugé sûr» par ses proches collaborateurs, une sortie qui a grossi la confusion autour de son sort.

Dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook, Rajoelina a assuré qu’il se trouve «actuellement en mission pour obtenir des groupes électrogènes destinés à être acheminés vers Madagascar, afin de remédier à la crise énergétique que traverse le pays». Alors même que plusieurs médias occidentaux l’annoncent en exil en Asie depuis dimanche 12 octobre, après avoir été exfiltré dimanche dernier à bord d’un avion militaire des Armées française à destination de l’île de la Réunion dans l’Océan indien.

«Nous allons maintenant réceptionner une partie des groupes électrogènes, dons de pays amis», s’est voulu suggestif et explicite le Chef d’Etat malgache, assurant que le déficit énergétique «sera plus que comblé dans les prochains mois».

Dans les rues malgaches ce 13 octobre, les populations ont célébré sa quasi-capitulation après le ralliement à leur cause, d’une partie des Armées de la plus grande île d’Afrique.

Durant sa sortie médiatique très attendue hier lundi, l’ex-Maire d’Antananarivo a également affirmé avoir été la cible d’une «tentative d’assassinat, qu’il attribue à des militaires motivés par des politiciens», précisant qu’il s’est «réfugié dans un lieu sûr pour assurer sa sécurité».

Andry Rajoelina a aussi saisi l’occasion pour annoncer «la levée du couvre-feu instauré depuis le début des manifestations», soulignant que «la seule voie nous menant vers la sortie de cette crise, est à travers le respect de la Constitution».

Des manifestations initiées par la «Gen Z» secouent depuis le 25 septembre dernier Madagascar, où les milliers de protestataire réclament plus de justice sociale et politique, l’électricité et l’eau potable ainsi que le départ du président Andry Rajoelina.