Egypte : Fermeture des ambassades britannique et canadienne

ambassade-canada-egypte_sn635« Pour des raisons de sécurité », les ambassades du Royaume-Uni et du Canada en Egypte ont été fermées « jusqu’à nouvel ordre », ont annoncé les deux gouvernements concernés.

L’ambassade britannique a été la première , dimanche dernier, à suspendre ses services au public. Le lendemain, l’ambassade canadienne a pris la même décision. « Pour des raisons de sécurité, l’ambassade du Canada au Caire sera fermée le lundi » , pouvait-on lire sur le site officiel du gouvernement canadien. Et de poursuivre en précisant que « cette mesure restera effective jusqu’à nouvel ordre ».De son côté, le porte-parole de l’ambassade du Royaume-Uni avait déclaré que «  la décision de fermer durant une période indéterminée avait été prise dans l’intérêt de notre personnel et de l’ambassade ».

Ces deux représentations diplomatiques n’ont pas donné plus de détails sur les « raisons de sécurité » qui justifient leurs prises de position.De même, le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, n’en savait pas plus sur les « menaces spécifiques » qui pèseraient sur ces deux ambassades. « Elles nous ont expliqué qu’il s’agissait d’une mesure de précaution …, mais nous traitons cette question avec sérieux », a-t-il confié à l’AFP.

Depuis la destitution par l’armée du président égyptien Mohamed Morsi en juillet 2013, l’Egypte est en proie à une série d’attentats ciblant particulièrement les forces de l’ordre. Toutefois, aucune représentation diplomatique n’a fait l’objet d’attaques jusqu’à présent, la plupart des ambassades ayant renforcé leurs mesures de sécurité. Auparavant, le Canada et le Royaume-Uni avaient formellement déconseillé à leurs ressortissants de se rendre dans régions égyptiennes non totalement sécurisées. Parmi celles-ci figure, entre autres, la péninsule du Sinaï, fief du groupe islamiste Ansar Beït al-Maqdess, qui a prêté allégeance au groupe Etat Islamique . Ce mouvement a récemment appelé ses branches à s’attaquer aux intérêts et ressortissants des Etats membres de la coalition internationale anti-islamiste en Irak et en Syrie, dont font partie le Canada et le Royaume-Uni.