Niger – présidentielle: la candidature de l’opposant Hama Amadou validée, 15 candidats en lice

hama-amadouLa Cour constitutionnelle du Niger a validé 15 candidatures pour la présidentielle du 21 février, parmi lesquelles celle de l’opposant Hama Amadou, incarcéré depuis près de deux mois pour un trafic présumé de bébés.

Dans un arrêt, la Cour a déclaré « éligibles » 15 candidats sur les 16 candidatures qui lui ont été transmises, a affirmé le ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou lors d’un point presse. « Hama Amadou du Mouvement démocratique nigérien (Moden) » a été cité sur la liste des personnes retenues.

Les candidatures des grandes personnalités ont toutes été retenues par la Cour. Le président sortant Mahamadou Issoufou, élu en 2011, celles du chef de file de l’opposition Seïni Oumarou et de l’ancien président Mahamane Ousmane également. Aussi, l’ancien ministre du Plan Amadou Boubacar Cissé dit « ABC », l’ex-Premier ministre Cheiffou Amadou ou Abdou Labo, ex-ministre de l’Agriculture sont en lice pour la futur présidentielle.

Seul Abdoul-Karim Bakasso, chef d’un petit parti, a été déclaré « inéligible » pour « défaut de certificat médical ». Hama Amadou, l’ex-président du Parlement, est considéré comme le plus grand adversaire du président Issoufou dont il avait permis l’élection au second tour de la présidentielle en 2011.

Le 14 novembre dernier, il a été arrêté dès sa descente d’avion à son retour au pays et séjourne depuis lors en prison. Hama Amadou est accusé d’être impliqué dans un trafic d’enfants avec le Nigeria, mais lui dénonce un procès dont la seule motivation serait de l’écarter de la course à la présidentielle.

La justice nigérienne doit se prononcer ce lundi 11 janvier sur une nouvelle demande de liberté provisoire de M. Amadou. A un mois et demi de la présidentielle, le climat politique est tendu dans le pays. Le pouvoir a interdit samedi une marche-meeting que l’opposition voulait mener dimanche matin à Niamey pour « risques de trouble à l’ordre public ».

Très influents au Niger, les chefs traditionnels ont exprimé vendredi dernier leur « préoccupation » en raison du climat politique « délétère » et ont appelé les hommes politiques à « plus de retenue ».

La campagne électorale doit débuter le 30 janvier pour s’achever la veille du scrutin présidentiel qui est couplé à des législatives.