Nouvelles négociations tripartites fin février sur le grand barrage éthiopien du Nil

Une nouvelle phase des pourparlers entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan sur le Grand barrage de la renaissance (GERD) sur le Nil se tiendra les 28 et 29 février prochains à Washington, sous la houlette des Etats-Unis d’Amérique (USA) et de la Banque mondiale qui parrainent ces négociations depuis novembre 2019.

Cette nouvelle réunion tripartite se penchera principalement sur une proposition du Trésor américain visant à aplanir deux des principaux points de friction: le remplissage du réservoir et la mise en route du barrage.

Il s’agira de «régler des détails techniques simples mais importants», a déclaré le ministre soudanais de l’Irrigation, Yasser Abbas, dont la délégation s’est envolée ce mardi 25 février pour Washington pour participer à ces négociations.

Le ministre Abbas laisse entrevoir une issue heureuse à l’occasion de cette nouvelle réunion, puisque, a-t-il dit, «90% des problèmes abordés ont déjà été résolus» et qu’il a reçu une « proposition d’accord ».

Situé sur le Nil bleu, GERD est un projet éthiopien appelé à devenir le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique. Mais la question de la redistribution des eaux du fleuve crée des tensions particulièrement entre Addis-Abeba et Le Caire.

L’Egypte est fortement opposée à ce projet, compte tenu de sa grande dépendance du Nil pour répondre à ses besoins en eau, alors le Soudan est favorable, espérant que le GERD lui fournira de l’électricité et contribuera à réguler les crues du fleuve. L’Ethiopie, quant à elle, considère ce barrage comme indispensable à son développement économique et à son agriculture.