Des jeunes Ivoiriens exigent d’être impliqués dans l’exploitation du manganèse au nord du pays

L’activité sur le site d’exploitation de manganèse à Lagnonkaha, au nord de la Côte d’Ivoire, a été paralysée ce 7 décembre, par un mouvement d’humeur de jeunes Ivoiriens, qui réclamaient plus de responsabilité sociale de la part de la société indienne, Shilomanganèse SA.

Les manifestants ont exigé le recrutement des jeunes des villages impactés par la mine et des actions de développement des villages, notamment l’adduction d’eau potable, l’électrification, la construction de centres de santé et d’écoles primaires.

Ces jeunes réclament notamment du « dilatoire » dans les propos des responsables de la mine. En effet, selon eux, les responsables de la mine répondent à leurs demandes d’emploi, en soulignant que les activités n’ont pas encore effectivement commencé dans la mine, alors que chaque jour, des camions remplis en sortent pour aller au port d’Abidjan.

Ces jeunes ont donc érigé hier, des barricades sur la voie principale qui mène sur le site d’exploitation. Il a fallu l’intervention des autorités préfectorales, qui ont eu une rencontre avec les manifestants, pour que le calme revienne en fin de journée.

La société indienne qui exploite la mine de Lagnonkaha, doit produire près de 200.000 tonnes de manganèse par an pour une durée de 20 ans.

Le sous-sol ivoirien contient des minerais très divers comme l’or (cinq mines), le diamant, le fer, le nickel, le manganèse (quatre mines), la bauxite ou encore le cuivre. Seul l’or est exploité industriellement. L’activité minière contribue à 5% du produit intérieur brut du pays.